

Il s’ouvre en tempête, février 2022 ; pluie, vent, bourrasques rompent une clémence de saison dont nous nous accommodions volontiers.

L’hiver faisait mine de nous épargner les misères des gels rigoureux d’autrefois : canalisations gelées, routes dangereuses, perturbations ferroviaires, sans compter l’impuissance des plus démunis face à la froidure.

La rigueur du climat n’impacte plus guère l’activité économique de nos régions. Accueillons-en, prudemment, la bienveillance. Sans méconnaître le toujours possible retour de manivelle : l’hiver n’est pas fini. Je sens que mes contemporains font confiance.

Le resserrement d’activité dû au Covid a permis de remodeler les perspectives du futur. Acte de foi, ma ville continue de faire peau neuve. Le promenoir de la Galerie Léopold II aligne ses tout neufs matériaux. Au fond du parc, le vieux Meyerbeer s’accommode des ahans ouvriers et du tintement métallique des architraves.

Le nouvel hôtel enfouit ses structures dans une étonnante caillasse ardoisée. Un tumulte d’espoir s’élève du vieux schiste engourdi.

Il occulte un peu le bruit de bottes qui vient de Russie. Faudra-t-il mourir pour la liberté de l’Ukraine ? Pyongyang tire des missiles.

Bruxelles n’en finit pas de manifester. Spa mitonne des jours de bien-être.

Vaudrait-il mieux forger des canons ? C’était le dilemme… il y a septante-deux ans.
Tu nous régales, cher Michel. A bientôt l’annonce du printemps… On a hâte, déjà !
Février comme janvier nous sont joliment commentés avec la précision du journaliste et l’érudition du poète! C’est un plaisir de vous lire cher Michel.