

Les derniers jours de juin s’ éteignent dans l’ alternance d’une météo capricieuse. Ciels de traîne, zestes des orages abattus sur nos villages qui ont prélevé leur dîme, de plus en plus en plus sévère au fil des ans. Juin, humide a boosté les rivières et l’herbe des talus. Les roses s’ étirent, bouillonnent, exultent en taille, en parfums et couleurs. En préface, devant l’ athénée, Rosa se décline et ruisselle en invitation flamboyante.

Paradoxe ironique, l’été, le bel été officiel, s’est affiché quand la courbe des jours s’ incline déjà vers les ombres. C’ est égal, la foi des hommes est vrillée au cœur. On court aux terrasses, on assiège les tour-opérateurs, on délace avec délice le corset des injonctions sanitaires. Sus, au pilori les sombres augures, sinistres virologues, médicastres bilieux, infectiologues hypocondriaques. Au Diable (rouge) les Cassandre alarmistes, une aube radieuse ébauche un sourire sous les masques désuets !



Une fièvre rénovatrice ou bâtisseuse excave les sols et remodèle la face de la ville. Dans le même temps, on fait la course et on vaccine à plein régime au Centre sportif où se croisent et parfois se cumulent les deltoïdes à piquer et les mollets musclés prompts à brûler leur glycogène.

Dans mon jardin, le chèvrefeuille distille un impérial parfum. Puisse-t-il étouffer les miasmes sournois d’un avenir ambigu.
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