Atermoiements, le fil des jours, comme le temps, hésite à graver sa marque. Demain sera-t-il ce qu’hier nous imaginions ? Le temps au temps criait sécheresse… voici la fraicheur, la pluie, le vent. La boussole de l’évènement perd le Nord magnétique, et d’ailleurs est-ce le même Nord, le Nord ? Des policiers ont tué – indignement – un délinquant noir au Minnesota : on fait d’une victime un héros, on vandalise à Bruxelles le bronze d’un roi mort il y a 111 ans.
À bas les statues d’Auguste, de César, de Colomb, de Cortez, au pilon les aventures de Tintin, au pilori Baden Powel et ses petits scouts… Quid de notre vestige colonial et royal ?
Vivons-nous au temps des amalgames, de jugements hâtivement édifiés sur des faits d’hier selon les mœurs d’aujourd’hui ? En France, un souffle vert est sorti des urnes, Greta Thunberg n’a pas prêché pas en vain. Il a fallu que le covid 19 mette les hommes à genoux pour leur apprendre que l’écorce terrestre est épuisable, que les progrès du confort, l’expansion du pouvoir d’achat (et, au niveau mondial, l’hégémonie des états) se paient au prix d’une hygiène industrielle réductrice de profit… Qu’il saute aux yeux, en corollaire, que la santé des humains est solidaire de celle de la planète sur laquelle ils vivent.
Un brin de sagesse sort du sol. C’est un peu tard au moment où mes roses exultent dans le chatoiement universel de juillet. Il va grandir, il sera vigoureux quand mes roses seront fanées.
Aujourd’hui, elles ne sont pas roses les couleurs du temps, les couleurs du monde. Par contre, les roses de votre jardin y sont de petites traces d’optimisme. Merci Michel.