Non, ce n’est pas le juin des ans passés qui s’annonce. La nature est là bien sûr, avec ses ombrages somptueux, ses oiseaux revenus, ses mouches vibrionnantes, ses pavots qui déjà s’étiolent. Mais demain, les cours des écoles ne retentiront pas, comme autrefois, de cris d’enfants.
Les classes auront clairsemé leurs pupitres et des règles nouvelles seront ajoutées à celles des théorèmes et des conjugaisons. Les rues et les places connaissent une densité nouvelle et les espaces commerciaux affectent un inconnu goutte à goutte.
C’est le printemps pourtant : des jambes au teint d’albâtre défilent en quête de soleil ; est-ce leur tissu qui voile en compensation l’identité des visages ? Un air inquiet circule, qui scrute l’avenir. Le passé fissuré se craquelle ; va-t-il tomber comme une vieille exuvie ? Deux aventuriers de l’espace viennent de partir explorer la planète. D’en haut, on verra plus clair…peut être.
Du journalisme poétique; j’aime!
Je suis ébahie par ce texte! Marcelle a trouvé les mots justes : journalisme poétique! Bravo Michel!
Bernadette