Il se pousse, Avril, sans gêne et sans vergogne. Au travers de dépouilles flétries. Le dard d’une jacinthe bleue perce la feuille du chêne.
Du vieux sycomore ébahi, l’ogive d’une tulipe soulève la trame énervée d’une feuille oubliée. Il se passe d’étranges choses.
Une mystérieuse ébullition souterraine fait surgir d’un coup mille formes de vie et, même au ciel, l’air tressaille au chant des oiseaux.
Une sorte de fièvre précipite une génération nouvelle. On sent venir le sacre. Le boléro lascif hante des corps épris…
Et cependant sur Terre, il reste des chamailles. S’en vont les gilets jaunes ; au Royaume-Uni, le divorce fait long feu, le vieux réflexe insulaire est tenace et qui vivra verra. Vivons !
Bravo Michel! Ce sont vos poèmes qui illustrent les photos et de belle manière!