Et bien, voici novembre, novembre cornant des vents, novembre où s’affaisse, brutalement contracté, le mercure un peu déboussolé. Il rabougrit, le pauvre, comme les feuilles mortes qui ne cessent de dégringoler. Enfin, la terre assoiffée humecte sa pelure. Les pâtures anémiées recouvrent leurs couleurs, les lacs et les étangs restaurent peu à peu leurs berges.
L’humanité se tâte, à l’affut des bonnes nouvelles. On a pu dormir dimanche une heure en plus : laisser dormir Ebola, la peste porcine africaine, la peste aviaire, le mildiou, le chikungunya, les grèves et les embouteillages… Les enfants, du reste, s’en fichent comme de guignes en hiver.
Ils viennent de célébrer gaiment Halloween, bien plus horrible que tout ce qui précède ! Aujourd’hui, les gens sont à la tombe, le cimetière se pare des fleurs du souvenir, manière colorée de complimenter les morts…
Répondre