Il s’est approché, Septembre, en douce, après une fin-août déjà complice.
Des matins frileux s’invitent sur les pelouses qui retrouvent peu à peu leur vert vernaculaire. Les oiseaux se taisent, délivrés des amours et des nids.
Les baies à profusion s’offrent aux branches :
Du blanc des symphorines à l’écarlate alisier, et de la viorne ardente au charbonneux sureau, on dirait que l’ardeur colorée des fruits anticipe déjà l’écharpe diaprée de l’automne.
L’étang dort sous les premières feuilles mortes.
L’humain se réinsère dans le ronron des jours.
Le drame retournera dans la mémoire des autres drames des étés meurtriers :
On gardera l’heure d’été ; pourquoi pas, le temps est unique, il récolte tout, le meilleur comme le pire…
Puissent les frimas attendre un peu !
Joliment illustré. Bravo Michel.