Soirée « coups de cœur de lecture » très animée sur le thème « Rire et lire », ce jeudi 27 avril.
Si le rire est le propre de l’homme (c’est pour cela qu’il y a des gens sales ?), quelle forme de comique nous fait rire en littérature ? Le rire naît-il du comique ? Pourtant il peut être démoniaque, n’est-ce pas un attribut de Lucifer ? Quant au philosophe Bergson, il voit le rire comme « de la mécanique plaquée sur de l’humain ». Il viendrait d’une prise de distance, d’un intellect qui apprécie une situation. En tous cas le rire soulage, il défoule, il est transgressif :
Devant un sex-shop
il y avait un type.
Il était là,
Il tambourinait sur la vitre,
Il disait :
– C’est un véritable scandale !
Retirez-moi ça tout de suite !
Alors le vendeur est sorti,
Il a dit :
– Retirer quoi ?
Et l’autre a dit :
– Retirer la buée. On ne voit rien !
(Raymond Devos in « Sens dessus dessous »)
C’est donc un panel d’humour (qui a fait rire peu ou prou) qu’avaient choisi de lire les Oxymoriens dans des extraits de Jean-Louis Fournier, Van Cauwelaert, Nadine Monfils, Jean-Luc Fonck, Jørn Riel, Raymond Devos et même Benoîte Groult.
Les « Exercices de styles » de Raymond Queneau et la présentation de l’Ouvroir de littérature potentielle*, généralement désigné par son acronyme OuLiPo, ont ensuite précédé le traditionnel et joyeux verre de l’amitié…
*Groupe international de littéraires et de mathématiciens se définissant comme des « rats qui construisent eux-mêmes le labyrinthe dont ils se proposent de sortir !»
Siska Moffarts
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